Conscient que le corridor migratoire entre la Côte d'Ivoire et la Tunisie représente un réseau complexe d'opportunités et de défis tant pour les gouvernements, les employeurs, les syndicats que pour les migrants, l’Union Générale des Travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI) et l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) ont conjointement convenu d’assurer la défense, la protection et la promotion des droits des travailleurs migrants.

Désireuses de développer leur coopération dans le but de protéger les travailleurs migrants sans discrimination de race, culture, nationalité, croyance, sexe et qualification, l’UGTCI et l’UGTT ont signé un protocole de partenariat s’articulant sur les points suivants :

-          Renforcer le dialogue social autour des droits des travailleurs migrants.

-          Faciliter la compréhension des différences historiques et culturelles des deux organisations.

-          Susciter et offrir un espace de collaboration formelle entre les deux organisations syndicales pour contribuer de manière tangible et positive à l'avancement des droits humains.

-          Contribuer à mettre fin aux violations des droits des travailleurs migrants en accordant une attention particulière aux travailleurs domestiques à travers la promotion de leur dignité.

-          Fonder et promouvoir une harmonisation de la législation en matière de main-d'œuvre migratoire.

-          Elargir la collaboration à d’autres pays qui sont également confrontés au phénomène migratoire et établir une relation de travail entre les deux organisations qui servirait à faire avancer d'autres causes mutuelles.

L’OIT en collaboration étroite avec la fondation Friedrich Ebert (FES), et par le biais du Projet FAIR

Par la suite, la délégation de l’UGTCI composée de M. Assienin KOFFI, 3è Secrétaire Général Adjoint, M. Honorat TANO, Secrétaire National en charge de la Migration de Main-d'œuvre et des Accords et Mme Sabine NIAMIEN CHABBERT, Membre du Comité Féminin de l'UGTCI a visité le centre pour migrants de Sfax, géré par la branche de l’UGTT locale.

Une rencontre entre les acteurs de la migration a rassemblé des travailleurs migrants subsahariens, l’UGTCI, l’UGTT, les organisations non-gouvernementales locales et l’OIT. Cette rencontre, soutenue par la fondation Friedrich Ebert, a permis aux parties prenantes d’établir un échange constructif afin de renforcer et améliorer les actions d’aide aux travailleurs migrants. Dans ce cadre, une première ébauche de plan d’action a été élaborée avec l’appui de l’équipe technique du projet FAIR de l’OIT, proposant des activités concrètes entre les deux organisations syndicales.